Ma vie en puzzle

J’adooooooore faire des puzzles ! 500, 1500, 5000 pièces !!! Cela me repose, m’amuse, m’apprend la patience, la persistance, me rassure, me construit, m’aide à m’organiser, et aussi me permet d’observer mon fonctionnement, de faire des parallèles. Je partage ces découvertes avec vous :)

Lors du dernier puzzle que j’ai fait, de 5000 pièces (le plus grand que j’aie jamais fait !), j’ai pu faire plusieurs observations :

Je construis un puzzle de la même façon que j’aborde mes projets : d’abord, en voyant la grosse boîte, j’ai été excitée, puis en la soupesant et en voyant le nombre de pièces qu’il y avait, gloups, j’ai ressenti en moi de l’appréhension, puis après les premiers instants à tâtons, je me suis lancée à corps perdu dans ce projet et quand je sentais la fin approcher, j’ai ralenti pour retarder la fin de l’expérience.

Je me suis rendu compte que je prépare les tas de pièces que je ne veux pas/que je ne suis pas prête à assembler, et quand je le sens, je m’y mets. Mais je vais d’abord vers ce qui m’attire et ce qui me paraît plus facile.

Je gère le puzzle de la même manière que je gère mes projets : j’ai fait des petits tas partout, tout comme je commence plusieurs projets en même temps. Ce fonctionnement m’inquiète un peu car j’ai peur de me perdre, mais au final, comme le puzzle, je termine ces projets au fur et à mesure (même si cela prend du temps). Cette prise de conscience m’a rassurée !

1+1= + que 2

En effet, ces morceaux que j’assemble, en plus d’être assemblés entre eux (1+1), forment une image (+ que 2), qui, associée aux autres, forme un paysage (+ que 2). De simples lignes sur les pièces deviennent une fois assemblée les ondulations de l’eau, et j’ai peine à les reconnaître !

Il y a ce même effet avec le tricot : à partir d’un fil, on peut créer de la matière, qui nous sert à créer un objet. On peut même étendre cette constatation à la création en général : des coups de pinceaux sur une toile ne forment pas seulement un assemblement de coups de pinceaux, ils forment aussi un motif ou non (art abstrait), quelque chose de plus grand.

À travers la construction du puzzle, je peux faire un parallèle avec ma vie : j’ai toutes les pièces, je n’ai qu’à les assembler harmonieusement. Le cadre me rassure. Mon œil s’aiguise, parfois je regarde un instant une pièce et je sais déjà où la placer malgré le flot de pièces libres. Cela me fait aussi penser à mon intuition, qui sait où je dois aller, je n’ai qu’à la suivre.

Et vous, vous aimez faire des puzzles ?

Y a-t-il des activités, des passions qui vous permettent d’observer vos fonctionnements, d’avoir des prises de conscience similaires ?